n°13 : Usages de l’histoire

Le Télémaque n°13 (1998/1)

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Histoire et éducation s’appellent et se répondent dans un cercle à la fois inévitable et vertigineux. Qui contrôle le passé contrôle le futur. Qui contrôle le présent contrôle le passé. L’histoire propose une lecture et une représentation du passé, elle en façonne une image que l’éducation reconduit et impose. L’éducation trouve dans le récit des historiens la source des valeurs dont elle veut assurer la transmission, les modèles d’identification qui donnent sens à l’espace commun, pour le meilleur et pour le pire. On peut aussi envisager que le cercle puisse être rompu dans le projet d’une histoire critique et d’une éducation qui entre mémoire et oubli actif construisent un rapport au passé qui émancipe les esprits et ouvre à la liberté publique.

Ouverture, par François Hartog (EHESS)

Éléments de lexique, par Daniel Hameline (Université de Genève)

Notion : Vacance(s), par Anne-Marie Drouin-Hans (Université de Dijon)

Dossier : Usages de l’Histoire

Introduction, par Georges Navet (Université d’Amiens)

Les Hussards noirs, les idiomes, la république, par Hervé Terral (IUFM de Toulouse)

De l’usage de l’histoire sous les dictatures en Grèce et au Portugal, par Chryssanthi Avlami (Université de Tours)

La « Révolution Nationale » et l’enseignement de la morale et de la philosophie sous le régime de Vichy (1940-1944), par Jean-François Nordmann (CIPH)

L’éducation, le patriotisme et les limites de la justice, par Eamonn Callan (Université d’Alberta, Canada)

L’éducation à l’histoire nationale dans un pays menacé de sécession : l’Italie, par Teresa Longo (Université de Paris 8)

Actualité : La crise de l’École républicaine : analyse d’un poncif, par Pierre Statius (IUFM de Caen)

Pratiques : Apprentissage et mode d’emploi, par Hubert Vincent (IUFM de Versailles)

Étude : La confiance dans la relation pédagogique, par Laurence Cornu (IUFM de La Rochelle)

Correspondance : L’État et l’université d’une rive à l’autre de l’Atlantique, par Susana Villavicencio (Université de Buenos Aires) et Patrice Vermeren (Université de Paris 1)